Voilà trois décennies que ce salon international de la restauration de l’hôtellerie et de l’alimentation se développe entre Rhône et Saône. Qu’elle est loin cette première édition qui se déroulait quai Achille Lignon, avec des Georges Delangle, Gabriel Paillasson, Albert Romain !

Aujourd’hui, le salon est devenu mature, aidé en cela dans son développement par deux concours internationaux. La Coupe du monde de la Pâtisserie, créée par Gabriel Paillasson et Valrhona, et le Bocuse d’Or, créé par  le chef de Collonges-au-Mont-d’Or.

Des compétitions d’un très haut niveau professionnel qui ne cessent de mettre la pâtisserie et la cuisine à l’honneur.

Ces manifestations sont à présent de véritables entreprises à elles seules aux budgets considérables, dont les finales se déroulent à Lyon-Eurexpo en janvier toutes les années impaires et dont les sélections sont devenues continentales au travers de Sirha décentralisés.

Il y a aussi de nombreux autres concours durant le Sirha, pour ne citer que l’International Catering Cup ou encore celui des poissonniers écaillers.

Au delà de ces concours qui font référence chacun dans leur métier et à l’instar des parties visibles des icebergs, le Sirha est un immense salon avec 2 200 exposants, plus de 160 000 visiteurs, 600 nouveautés, 175 avant premières mondiales et dont l’une des vocations est à présent de découvrir les tendances de demain.

Et si l’innovation devenait l’ADN du Sirha ?

Food studio, espace 6e Sens ou encore Sirha World Summit étant les principales pierres de cet édifice.

Le Sirha c’est aussi pour la deuxième année le salon Place des vins, initié par l’interprofession du Beaujolais et celle de la vallée du Rhône, avec l’Afrique du sud en invité d’honneur. Un salon qui peine à trouver sa place, si l’on en juge le petit nombre d’exposants, au dire de ses concepteurs. Par contre les vins de Rhône-Alpes ne manqueront de compléter ce salon dans le salon.

Un clin d’œil aussi à nos amis italiens, dont le pays sera mis à l’honneur cette année, grâce à la Chambre de commerce italienne de Lyon et aux initiatives de son past-président, Achille Lanzuolo.

Et puis, comme nous sommes à Lyon, toujours capitale mondiale de la gastronomie, même si le titre de Cité internationale de la gastronomie lui a échappé, n’oublions pas le côté convivial de ce salon international (10% de visiteurs étrangers), qui permet à tous les professionnels de se retrouver avec force dégustations gourmandes ou œnologiques.

Michel Godet

Le Bocuse d’Or (29 & 30 janvier)

C’est en 1987 que Paul Bocuse a créé ce concours éponyme qui révèle de jeunes chefs de tous les pays et de cinq continents.

Un concours certes, mais surtout une fête qui deux jours durant s’apparente du côté du public aux jeux du cirque, tant il est vrai que la sérénité est loin d’être de mise. Et si la seule qualité des candidats était déjà de pouvoir travailler dans le vacarme ? Nous n’irons pas dans ce sens, car le niveau est exceptionnel durant le temps imparti.

Bocuse Europe 2012 Plat du candidat français Photo le photographe

Après 18 mois de sélections dans 60 pays, 24 nations ont été sélectionnées pour cette 14e édition, avec la Hongrie, le Maroc et Sri Lanka en première participation. Toutes les nations auront à cœur de valoriser leur patrimoine culinaire.

La France, qui compte 9 podiums depuis la création du concours,  sera représentée par Thibaut Ruggeri, qui aura de son côté fort à faire avec les pays scandinaves.

Sirha World Summit

Sorte de Davos de l’alimentation, ce congrès réunira des sommités (Christine Lagarde, Ducasse, Rebuchon…) à la Cité internationale de Lyon et en marge du Sirha à Eurexpo le lundi 28 janvier.

Comment concilier restauration et développement durable, comment nourrir durablement la planète sont quelques uns des thèmes de réflexion.

Cette réunion est ouverte à tous pour un prix de base excessif à notre avis (900€).

Le Sirha dans la ville

Pour que les lyonnais aient quelques miettes du Sirha à manger, un concours de vitrines a été organisé dans la Presqu’île par la ville de Lyon et le Sirha, intitulé Lyon a du goût (Du 23 au 30 janvier). Trente trois boutiques se sont associées avec trente chefs pour valoriser leur vitrine de façon gourmande.

A  ce jour, les résultats semblent assez inégaux et manquent encore de lisibilité.

Magasin Nagabbo en collaboration avec Hello Brooklyn

Côté positif : Les réservations débordent. Ainsi, quant aux restaurants et hôtels, mieux vaut attendre la fin du Sirha pour obtenir une place !

Côté négatif : les lyonnais redoutent déjà les problèmes de circulation, à moins que le nouveau bus, Lyon Eurexpo, ne résolvent une partie des problèmes des années passées.

Dans tous les cas la Préfecture du Rhône a prévu des mesures à la hauteur de l’événement.